Lumière.

Je suis partie d’une chanson de Saez, qui m’inspirait, afin d’écrire, un peu en retard, à propos des attentats. Je tiens à préciser que cela reste ma réflexion, et que vous pouvez commenter, tant que c’est fait de façon respectueuse.

« Nous sommes, la Nation des Lumières »

N’oublions pas notre héritage, et en particulier le siècle des Lumières, du savoir, du recul de l’ignorance. Voltaire, Diderot, Rousseau, D’Alembert, l’Encyclopédie. L’Encyclopédie, cet ouvrage qui visait à regrouper toutes les connaissances dont le 18ème siècle disposait. Un faisceau de lumière jeté sur le monde, tel un barrage à l’obscurantisme, à la pénombre, à la barbarie. Car oui, le savoir est l’ennemi de la haine. La terreur, l’atrocité ignorent la culture, l’Histoire, les sciences, la littérature, la pensée libre et réfléchie.  La dictature se fonde au coeur du plus profond manque de lucidité sur le monde qui nous entoure, au coeur des esprits les plus pauvres.

« Nous sommes, la Nation de la Tolérance »

L’Histoire, dans ses sombres moments, nous l’a prouvé ; la haine engendre la haine. La haine veut détruire la culture, soumettre les masses, sacrifier les libertés individuelles au profit d’une sécurité illusoire, pour finalement n’obtenir que la terreur et l’aveuglement du peuple. Sans vouloir apporter un point de vue politique, qui je pense n’est pas le propos ici, la France ne doit pas céder à cette haine de l’autre, l’autre qui n’est pour nous qu’un objet, un objet qui profite, des allocations, de l’argent public, de l’argent des français, sans aucune gratitude. En niant l’humanité d’Autrui, en le considérant comme une chose et non un égal, pour une couleur de peau, une langue, une culture, une religion, ou que sais-je encore, vous niez votre propre humanité.

« Nous sommes, la Nation des Droits de l’Homme »

Encore une fois, la France a un héritage culturel important ; la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en est un des plus importants. En effet, elle détermine les fondements d’une société libre ; « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement » (art. 11, DDHC de 1789) et « Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable » (art. 9, DDHC de 1789) sont à mes yeux les plus importants. Bien sûr, en écrivant cet article je pense aux récents évènements parisiens, et souhaite donner deux sens à ces lignes. Le premier est, bien sûr, un message de Résistance face au terrorisme, un appel à vivre, à sortir, à boire, à faire l’amour, à se cultiver, à défendre ce droit fondamental qu’est la liberté d’expression. Le second est peut-être moins évident, moins accessible, mais tout aussi important : les mesures restrictives que pourraient amener ces évènements, la tentation de la méfiance, la violation de la présomption d’innocence sont tout aussi dangereuses et liberticides. Je finirai sur une citation :

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux » – Benjamin Franklin

 

« Nous sommes, à l’heure de la Résistance »

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